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  • Youhouhou!

    C'est la joie les zamis! Je fais des galipettes sur mon lit en pensant à toutes ces belles choses qui m'attendent.

    J'ai eu ma leçon de piano hier, et depuis quelques temps je milite pour jouer une pièce un peu plus romantique, plus physique, le genre de truc qui brasse bien, où tu dois enlever ton pull pour pas trop transpirer. Le genre de pièce surtout dans laquelle tu peux tout donner, sans avoir besoin de toujours te retenir, comme c'est la cas dans mon Schubert (Râh mais non! Ta montée de quadruple octaves, ça va pas du tout! C'est Schubert, pas Brahms!! Tu dois rester légère!!!) (AGNAAAAAAAAA J'veux pas!)

    Et donc là, j'ai enfin obtenu gain de cause! (riez pas, mon malêtre était quand-même important au point que je n'étais pas sûre de continuer le piano si les exas, et les programmes qui y sont liés, ne me permettaient plus de me libérer dans un gros pavé romantique avec plein de notes partout, des bigs accords quadruple forte, piano subito, et tout et tout... Alors!)

     Profinette (six-pack de bisous au passage) m'a proposé du Béla Bartòk, du Franck Martin, du Shostakovich , du Prokofiev ( suggestions diaboliques , elle veut ma mort!), et moi je tentais sans cesse d'y glisser un soupçon de Liszt, un chouillat de Brahms, mais elle n'entendait rien sur cette oreille. Puis elle sort une masse de partoches, on tombe sur du Vladiguerov Et moi, qui n'ai que des bons souvenir de ce compositeur bulgare, je m'extasie: wahou! Vladiguerov c'est exactement ce qu'il nous faut: bien passionné, et quand même plus tardif que les grands romantiques à la Liszt. Mais elle me regarde, à la limite de l'exaspération. Mais non, j'ai (encore) rien pigé: pas de romantique!! Ca va pas dans mon programme, il y a déjà Schubert (ah mais zut, hein! lynchons-le suilà!!) et gna gna gna, et puis il faut toujours réfléchir en vue du concours d'entrée en classe pro, les experts ne veulent pas de grandes pièce du style mon Liszt de l'année passée. (ah ouais, ça on s'en souviendra! Mon Liszt, la pièce maîtresse de mon programme, ZE pièce de mon répertoire, bin les experts, ils ont rien trouvé de mieux que de me demander pourquoi je jouais cette pièce, qu'est-ce que ce Liszt venait faire dans mon programme!!! J'en étais verte de rage pendant 3 jours)Bon, pour revenir présentement au jour de la leçon, Profinette reste catégorique: pas de romantique Ni de post-romantique. Donc exit la 2ème Rhapsodie de Liszt, les intermezzi de Brahms, les rythmes bulgares de Vladiguerov, la passion bouillonnante de Rachmaninov. Beuh... 

    Mais Profinette chérie m'a dit que c'était bien que je touche, par le biais de pièces plus courtes, à différents styles, mais qu'en attendant, j'avais toujours pas joué de concerto. (... elle va pas...) D'où (c'est son expression du moment, ça ^^)(... non!... elle....) il faut que je joue un concerto. (... Nan?! Sérieux?!! Je peux????!!!) Comme je doute qu'il y ait un concerto correspondant à mon niveau, elle répond que bah si, Grieg c'est faisable (et c'est un romantique pur et dur, mais pitêtre elle a oublié, alors je dis rien)(Grieg?! Attends, il est super beau ce concerto!!)ou alors le premier de Beethoven. Beethoven . Je sais pas quoi dire. Le premier?! Nan mais j'veux dire, sérieusement? Sans déconner??!! [haussement d'épaules - elle partage pas mon extase] Bin oui [elle me joue le début d'une main]

     


     

    ...

     

    WAHOOOOOOOOOOOOOOOOOU!!!!!!!!!!!

    C'est la fête au village!!! Amenez le champagne!

    YOUHOUHOOOOOOU!!!!

    [cliquez sur les liens rouges pour voir à quoi ça ressemble!]


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  • 21h25.
    Je suis seule dans le bus Veyrier/Douane - Gare Cornavin.
    Vogt et Pergamentchikov me racontent un Brahms qui m'échappe.
    Lumière blaffarde et pâle des néons qui fonctionnent mal.
    Les lampadaires que nous dépassons éclairent de leur lumière furtive des yeux trop brillants. Inlassablement.


    21h44.
    Dans le hall de la gare, beaucoup de monde. Des gens qui sourient, se retrouvent, s'embrassent, se parlent, se disent je t'aime, rient, s'enlacent, se font signe, courent, regardent leur montre, se disent aurevoir, tirent des bagages...
    Pas de train pour Neuchâtel à 22h13.
    Plus de train pour
    rentrer.
    Ma veste est trop légère.
    Train pour Lausanne à 22h45.
    Il est 22h45.
    Les portes claquent derrière moi.


    22h10.
    Schumann me chuchote de vaines promesses. Pas pour moi. Plus pour moi.

    Le train est vide.

    Les mots de Bori résonnent dans ma tête.
    Mes larmes reflètent sa tristesse...
    "I say it to you friendly. I'm not your teacher. Please, remember what I said..."

    Mon moleskine avale ces émotions trop brûlantes, trop désordonnées.

    22h30.
    Quelque rares voyageurs lisent le journal sur la banquette en bois du hall de gare de Lausanne.

    Correspondance pour Neuchâtel dans 15 minutes.
    Violoncelle et piano... comme un chant d'adieu.
    Une femme passe, blonde, minijupe, jambes laides, sans bas, escaprins talons-aiguilles.

    Je voudrais m'endormir et oublier.

    23h10.
    Le paysage nocturne défile comme un songe.

    un train grouillant de monde en effervescence.
    L'air est chaud,
    irrespirable.
    Les minutes s'écoulent lentement sur le cadrant de la montre de père de famille qui me fait face.
    Je ne comprends pas les rires de Milhaud...

    23h37.
    Bleu et gris sous des néons aveuglants.
    Un couple se chuchote des douceurs au creux de l'oreille.
    Odeur de kebab imprègne tout le train.
    Graffitis
    gravés sur la vitre et le tissus.

    23h40.
    L'air frais me claque au visage.
    Je prends une grande goulée d'air, les larmes fusent.
    La
    culpabilité me noue la gorge.
    Je veux l'avaler, elle résiste.


    00h10.
    Dans le noir.
    Les doutes m'assaillent.
    La peur est un monstre terrifiant.
    Je voudrais fuir.
    Me fuir...
    Des cris étouffés dans l'oreiller.


    °o0oo



    Bach. Prélude et fugue travaillé lentement, calmement, bien au fond des touches.
    Les aiguilles courent sur l'écran, mon jeu se fait plus fluide, la sensation de la touche, si dure et si douce à la foi, me fait sourire.


    Schubert. le métronome, débarassé de l'épaisse couche de poussière qui le recouvrait, émet son joyeux tic-tac à 102. Moderato. Jouée lentement, la sonate se révèle être riches de sentations physiques très agréables. Un simple passage du pouce devient un plaisir tactile. Mes doigts s'amusent, cherchent le contact chaleureux du bois. Des frissons de joie dans la nuque.


     


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  • Je vous laisse cliquer sur l'affiche du film pour découvrir la bande-annonce...
    ... vous vous passerez sans aucun doute de mes commentaires...

    [ J'ai imprimé ce matin la réduction pour deux pianos du concerto de Schumann ^^ ]

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