• Le piano que baise une main frêle (Verlaine)

    Le piano que baise une main frêle
    Luit dans le soir rose et gris vaguement,
    Tandis qu'un très léger bruit d'aile
    Un air bien vieux, bien faible et bien charmant
    Rôde discret, épeuré quasiment,
    Par le boudoir longtemps parfumé d'Elle. 



     Qu'est-ce que c'est que ce berceau soudain
    Qui lentement dorlote mon pauvre être ?
    Que voudrais-tu de moi, doux Chant badin ?
    Qu'as-tu voulu, fin refrain incertain
    Qui vas tantôt mourir vers la fenêtre
    Ouverte un peu sur le petit jardin ?



     



    °°°°°°°°°°
    humeur: incertitude
    musique: Satie, 1ère Gymnopédie (cliquez sur l'image)


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